Un articolo pubblicato sul
giornale francese Le monde a riguardo dei
ROM, intitolato
ROMAPHOBIE
Qualche
riflessione per i francesisti
Reodolfo Antonio
Mongillo
Giovanna Reggiani
a été enterrée samedi 3 novembre à Rome. Son
meurtrier présumé est un ressortissant roumain,
Nicolae Romulus Mailat. La veille au soir,
quatre Roumains ont été attaqués par un groupe
d'individus à coups de bâton et de couteau aux
abords d'un centre commercial à la périphérie de
Rome. Ils ont été hospitalisés dans un état
grave. Au même moment, entrait en application le
décret-loi adopté dans l'urgence permettant l'expulsion
sans procès ni recours de citoyens de l'UE qui
"contreviennent à la dignité humaine, aux
droits fondamentaux de la personne ou à la
sécurité publique". Le ministre de l'intérieur,
Giuliano Amato, a expliqué au journal La
Repubblica que c'est justement pour éviter
les débordements de xénophobie, "ce tigre qui
risque de sortir de sa cage", que le
gouvernement italien a décidé d'agir vite et
fort.
Dans la presse
transalpine, "roumain" est devenu synonyme de "rom".
On comprend la réticence à désigner une ethnie.
Mais, en l'espèce, ce sont bien des Roms qui
sont en cause. C'est vrai, dans l'UE, les Roms
posent problème. Ils mendient, se regroupent
dans des bidonvilles, certains pratiquent toute
la palette des conduites délinquantes. Ils
gênent et ils inquiètent.
Pourtant, ce
problème d'insertion, bien que très visible, est
sans commune mesure avec les problèmes que
doivent affronter leur vie durant la très grande
majorité de ces Européens oubliés du progrès :
extrême pauvreté, marginalisation,
discriminations en termes de logement, de santé,
d'éducation, de travail. Les Italiens échauffés
- mais ce pourraient être des Français - qui
disent : "Ils n'ont qu'à rentrer chez eux",
doivent savoir que ceux qu'on n'appelle plus les
Tziganes ne sont guère plus "chez eux" en
Roumanie, Bulgarie ou Slovaquie, où ils sont nés,
qu'ici. Ils y sont souvent encore plus méprisés
et maltraités.
En 2005, le
Parlement européen a adopté une résolution sur
la situation des Roms. Leur nombre est estimé
entre 12 et 15 millions sur le continent, entre
7 et 9 millions dans l'UE. Rappelant les
persécutions dont ils ont été victimes au cours
de l'histoire - de l'esclavage en Roumanie au
génocide par les nazis - et la "romaphobie"
qu'ils subissent en permanence, les eurodéputés
préconisaient une série de mesures : sociales,
culturelles, éducatives et symboliques. Ils
demandaient notamment que les Roms soient
reconnus comme minorité européenne.
Les députées hongroises au
Parlement de Strasbourg Livia Jaroka et Viktoria
Mohacsi montrent, par leur présence, que
certains Roms s'en sortent. Ils sont même de
plus en plus nombreux, et la "Décennie
d'inclusion des Roms", une initiative prise en
2005 par neuf pays d'Europe centrale, y
contribue.
C'est le bon chemin. Le problème
rom ne s'atténuera que si l'on s'attaque aux
problèmes des Roms.
Et non aux Roms eux-mêmes.
Article paru dans l'édition du
06.11.07.
A
cura del DIRIGENTE SCOLASTICO
Dott. Prof. Reodolfo Antonio Mongillo
|